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Où en est l’armée syrienne depuis la libération d’Alep ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’armée syrienne après la libération de la cité antique de Palmyre, en mars 2017. ©La Croix

L’armée syrienne a réussi ces trois derniers mois à libérer quelque 1 250 kilomètres carrés des régions situées dans la banlieue est d’Alep, soit plus de 120 villes et villages.

Les terroristes de Daech ont essentiellement été la cible de l’armée syrienne et de ses alliés au cours de ces opérations. La libération de la localité stratégique d’al-Khafassah a permis aux forces syriennes d’avoir pour la première fois accès à l’Euphrate. Al-Khafassah est connue pour ses sites d’assainissement d’eau qui alimentent la ville d’Alep, où vivent 5 millions de personnes. 

Les terroristes avaient coupé l’eau potable d’Alep juste avant l’arrivée de l’armée syrienne et de ses alliés et une grave pénurie frappait des dizaines de villages. Les habitants avaient même été contraints de boire l’eau polluée des puits. 

Au chapitre des acquis de l’armée syrienne ces trois derniers mois, s’ajoutent aussi ses avancées dans la ville d’al-Bab à l’est d’Alep. La progression de l’armée dans la banlieue est d’Alep a eu lieu alors que l’armée turque et ses mercenaires de l’opération Bouclier de l’Euphrate s’approchaient dudit fleuve. Suivant un accord tacite conclu avec Ankara, les terroristes de Daech avaient effectivement abandonné au préalable leurs positions pour faire place à la Turquie, obsédée par l’idée de créer une zone tampon de 5 000 km² dans le nord de la Syrie.  

Un autre acquis militaire de taille dans le nord de la Syrie aura été le succès des forces syriennes à barrer la route aux mercenaires de la Turquie qui s’approchaient de l’est d’Alep, toujours dans l’objectif de compléter leur prétendue zone tampon. Cette idée n’est désormais plus que l’ombre d’elle-même. 

Selon toute vraisemblance, la prochaine étape pour l’armée syrienne consistera à « libérer la ville de Raqqa » des mains des terroristes de Daech. Cet objectif est parfaitement réalisable depuis que l’armée nationale a trouvé un accord avec les Kurdes syriens, grâce à l’entremise de la Russie et de l’Iran. Selon cet accord, de nombreuses localités dans la périphérie de la ville septentrionale d’al-Bab ont été cédées aux forces syriennes et désormais, c’est l’armée syrienne qui contrôle les régions jusqu’ici contrôlées par les Kurdes, régions qui se trouvent justement à proximité de Raqqa. Bref, tout est prêt pour lancer l’assaut final contre cette ville occupée depuis 2014 par Daech, ville qui est au centre des convoitises américaines et arabo-turques. 

Une autre avancée : les Kurdes, qui concentraient auparavant tous leurs efforts pour relier les régions de l’est de l’Euphrate à celles de l’ouest (ce qui aurait pu faciliter la création d’une région autonome kurde, NDLR), s’intéressent désormais à Raqqa, ce qui revient à dire qu’ils se focalisent uniquement sur les régions de l’est de l’Euphrate. Alors que les Américains et leurs alliés rêvent de remettre les compteurs à zéro et de reproduire la situation de 2011 sur les fronts de combats, l’armée syrienne et ses alliés viennent de remporter des « victoires clés » qui rendent la victoire finale irréversible. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV